Que me demandes-tu d’abandonner Seigneur ? 

Voici qu’Abraham est soumis à une épreuve absolument terrible, cependant, il ne tergiverse pas, il ne discute pas, il ne cherche pas à échapper à cette demande qui, pour nous, est absolument inimaginable, irréalisable. Il se soumet, il entre dans le plan de Dieu, il fait la volonté de Dieu, il abandonne ce qu’il a de plus précieux pour privilégier sa relation avec Dieu.

Le Seigneur nous invite nous aussi à abandonner ce qui, pour nous, est le plus précieux à nos yeux, pour entrer dans cette relation intime avec Lui, relation personnelle, unique, qui nous fera grandir et sera source de joie au-delà de toute espérance. Quitter nos leurres, revoir nos projets personnels pour qu’ils entrent dans le plan de Dieu, c’est-à-dire dans l’Amour.

C’est ce qui se passe aussi à la Transfiguration. Les disciples assistent à cet évènement et découvrent ce qu’est la relation trinitaire et, à travers elle, l’Amour débordant, transformant.

Nous voyons bien que cela nous dépasse et que par nous-mêmes nous ne sommes pas capables d’entrer dans ce plan d’amour. C’est une longue marche commencée à notre baptême, marche qui se fait main dans la main avec le Christ, longue marche au cours de laquelle nous apprenons le renoncement à nous-mêmes et la découverte du « tout Autre ».

C’est ce que propose l’Eglise à travers le carême, pour que davantage tournés vers le Seigneur, nous grandissions dans la sainteté, et soyons artisans de la transformation de notre monde qui en a tellement besoin. 

Bonne route, bon carême !

Jean Perrin, diacre permanent