« Convertissez-vous et croyez à la bonne nouvelle »
Ce sont les paroles que nous avons entendues le mercredi des Cendres, pour l’ouverture du Carême, lorsque le prêtre a tracé sur notre front le signe de la croix avec les cendres des rameaux de buis bénis l’année précédente. Par ce signe et cette parole, l’Eglise nous appelle à entrer dans un temps de conversion, dans un temps de plus grande intimité avec le Seigneur qui prend le chemin vers sa pâque.Se convertir, c’est d’abord reconnaître que nous sommes pécheurs, et pourtant, tous appelés à grandir dans l’amour pour la joie de notre Dieu créateur. Nous faisons l’expérience de nos limites, nous ne sommes pas à la hauteur de l’attente de Dieu, mais il nous pardonne, il nous soutient, il nous appelle à un perpétuel dépassement : ce qu’Il nous redit à travers la parabole du figuier stérile que nous entendons ce dimanche. Seigneur, apprends-nous à nous dépouiller du vieil homme et de ses convoitises pour revêtir l’homme nouveau recréé en ton Fils. Convertissez-vous ! c’est aussi tout le sens de l’année jubilaire promulguée par le Pape François le 29 décembre dernier. Le Pape François nous invite à la suite de saint Paul à « déborder d’espérance » (cf. Rm 15,13) pour « témoigner de manière crédible et attrayante de la foi et de l’amour que nous portons dans notre cœur ; pour que la foi soit joyeuse, la charité enthousiaste ; pour que chacun puisse donner ne serait-ce qu’un sourire, un geste d’amitié, un regard fraternel, une écoute sincère, un service gratuit, en sachant que dans l’esprit de Jésus, cela peut devenir une semence féconde d’espérance pour ceux qui la reçoivent. »C’est la conversion à laquelle nous sommes tous appelés. Vous allez dire c’est impossible… oui, par nous-mêmes, c’est impossible mais avec Jésus et l’Esprit Saint tout devient possible. Il nous faut rentrer dans la gratitude, voir tout ce dont le Père nous a comblés et crier notre joie, notre reconnaissance, notre merci pour ce qu’Il a mis en nous, pour nous-mêmes et pour le service des autres. En même temps, contempler nos frères et sœurs, ils sont porteurs de la miséricorde de Dieu et nous la font découvrir et ressentir pour notre propre conversion. Bonne montée vers Pâques, le Christ est notre résurrection. |
Jean Perrin, diacre permanent