L’onction des malades, sacrement de la tendresse de Dieu
L’onction des malades est le sacrement de la tendresse de Dieu dans l’obscurité de la maladie. Le sacrement peut concerner les personnes âgées dont les forces déclinent sans qu’une maladie spécifique ait été détectée. Le sacrement pourra être réitéré dans l’évolution de la maladie devant un phénomène nouveau, une décision chirurgicale grave, ou une nouvelle complication. L’Église offre ce sacrement complet, qui rejoint tout l’homme : corps, âme, et esprit. Le sacrement des malades est l’expression éminente de la corporéité de la foi qui embrasse l’homme entier.
La formule du rituel après avoir reçu l’onction « N. désormais la force de Dieu agit dans votre faiblesse » dit bien que Dieu ne sauve pas l’homme de sa vulnérabilité, mais le sauve dans sa vulnérabilité. Comme l’a exprimé Benoît XVI dans son homélie de la messe chrismale du jeudi saint 2011, « la guérison première et fondamentale advient dans la rencontre avec le Christ qui nous réconcilie avec Dieu et guérit notre cœur brisé ». Cette guérison intérieure de l’homme avec Dieu rend l’homme capable d’accueillir ensuite toutes les forces de guérison non seulement spirituelles, mais également corporelles, que Dieu peut accorder au malade.
Dans son ouvrage sur le sacrement des malades, le cardinal Jean-Marie Lustiger poursuit la réflexion : « Chaque fois que vous le pouvez, dites bien à celui ou celle qui reçoit ce sacrement de l’onction des malades : ‘Vous êtes uni au Christ qui souffre avec vous, qui s’offre pour vous, vous aime et veut vous aider […] Souvenez-vous que vous êtes utiles à tous vos frères, nécessaires à la mission de l’Église. Aux yeux des hommes, vous êtes presque en marge ; dans l’Église et pour le Christ, vous êtes au centre, au cœur du mystère de la vie divine’».
Les célébrations communautaires manifestent que le malade est un membre actif de sa communauté et que c’est d’abord l’Église qui est guérie par le Christ Époux. C’est la raison pour laquelle, les paroissiens qui le désirent pourront recevoir l’onction des malades lors de la messe de 10h30 le dimanche 9 février.
Père Vincent Guibert, curé